DANIEL CAMPAGNA

UN EXEMPLE DE DÉTERMINATION

PROFESSION : Directeur du centre de service de la SQ.

PASSION : La chasse, le camping et la moto, et surtout, voir un match de hockey de ses enfants.

EXERCICE PRÉFÉRÉ : L’entrainement extérieur.

EXERCICES LES MOINS AIMÉS : Les burpees et le jogging.

Bien connu dans la région pour son titre de Capitaine et Directeur de centre de services à la Sûreté du Québec, Daniel a récemment vu sa vie prendre un nouveau virage. À 47 ans, il a décidé de troquer sa place dans les estrades pour une sur le terrain.

La prise de conscience

Un soir d’hiver, Daniel a accompagné ses deux garçons de 15 et 18 ans qui participaient à un tournoi de hockey amateur. C’est en devinant l’âge de certains hommes sur la glace que tout a commencé : « À ce moment-là, je me souviens très bien de m’être demandé ce que je faisais assis. Mes gars jouaient avec des monsieurs de mon âge et je n’en faisais même pas partie. »

La deuxième prise de conscience est arrivée quelques mois plus tard, alors que la ville de Lac-Mégantic accueillait son premier triathlon sprint. Toujours à titre de spectateur, Daniel s’est rendu à l’événement pour encourager les athlètes. Sauf qu’il s’est avéré que ces athlètes étaient finalement des amis, collègues de travail, voisins… Des gens comme lui, finalement. Donc, l’idée a germé : « Si eux le font, je ne verrais pas pourquoi je ne le pourrais pas ».

L’objectif

Il n’en fallait pas plus pour que le processus s’enclenche. L’objectif était clair; en juillet 2018, il prendrait part au triathlon sprint. C’est à ce moment qu’il a recouru aux services de Lisa Rodrigue. Accompagné des judicieux conseils de la kinésiologue, il s’est rigoureusement entraîné à une fréquence de cinq jours par semaine, et ce, pendant toute une année. C’est devenu sa nouvelle obsession. Jamais il n’a perdu de vue son but, même si, au fond, sa coach était la seule personne à savoir ce qu’il préparait. « Je ne voulais pas avoir l’odieux de dire aux gens que j’aime que j’avais échoué. »

La réalisation

À la suite de plusieurs mois de préparation, accompagné par son entraîneuse qui lui a montré à repousser ses limites de la bonne façon, le signal de départ a retenti. Après quelques coups de pieds au visage, plusieurs gorgées d’eau avalées de travers, une chaîne de vélo qui déraille plus souvent qu’à son tour et une crampe importante au mollet, Daniel a réussi à compléter son premier triathlon à vie. L’objectif était atteint.

Mais, au fond, c’était tellement plus que ça. Dans la dernière année, cet homme a joui d’un bien-être global qu’il n’avait pas ressenti depuis longtemps. Il a retrouvé le plaisir de jouer dehors parce que la nature est un terrain de jeux incroyable pour les sportifs. Puis, en un an, il a perdu 20 livres et a grandement amélioré sa musculature. En plus, les cours d’entraînements militaires suivis en groupe lui ont permis d’élargir son cercle social et de se créer une sorte de famille sportive avec qui il prend plaisir à s’aérer l’esprit après une grosse journée de travail.

« Depuis que je m’entraîne avec ces personnes, j’ai l’impression que je n’ai plus de limites. Je brise sans cesse de nouvelles barrières. À tous ces gens qui pensent que le sport et les performances physiques ne sont pas pour eux, je veux vous dire que, oui, c’est accessible. Faites-le et vous allez voir, vous allez triper autant que moi. »

Auteure du texte : Priscille Gélinas